19.11.05

Brouillon Edito NL mouche-fr novembre

Vendeurs de rêve ?

Si je ne connaissais pas le traitement accordé aux lettres de lecteurs, j'aurais déjà écrit à Pêche Mouche pour protester contre la couverture de leur dernier numéro.

D'abord parce que j'en ai assez de voir Grégory Treille en photo avec une grosse prise (on avait déjà eu droit à une couverture de ce type il y a quelque temps). Franchement, quel intérêt ? Ou plutôt : quels autres intérêts que, primo : faire de la pub aux fabricants de matériel - vous pouvez être sûrs que ce n'est pas un hasard si l'on distingue parfaitement la marque de son fouet. Et secundo : faire la promotion d'un guide afin de le rémunérer "en nature" pour les nombreux articles qu'il écrit (le salaire de la "pige" étant si bas dans ces magazines qu'il en est presque symbolique). Quand on sait que le prix de la page de publicité en "4e de couverture" est de 6.000 euros HT... (tarifs consultables sur le Web : http://www.emapmedia.com/titres/documents/pechemouche.pdf)

Ce qui me choque le plus, c'est le choix éditorial que l'on peut déduire de cette photo mise à la Une - et il en dit long sur la revue : Pêche Mouche a mis l'accent sur le rêve de la capture de gros poissons, l'"exploit" d'un moucheur "supérieur" et une technique que certains contestent : pêcher très fin. Un article tout à fait dans la ligne habituelle de PM.

Ce choix a été fait à l'encontre d'un article fort intéressant sur les milieux naturels et les menaces qui pèsent sur ceux-ci. Quel dommage que ce ne soit pas celui-ci qui ait eu droit au principal titre de Une. Les responsable du journal répondraient certainement que l'article figure parmi les titres de Une et que ce n'est déjà pas si mal. Mais non, ce n'est pas du tout la même chose ! C'était l'occasion d'attirer l'attention des lecteurs sur un problème majeur et crucial pour l'avenir de la pêche (à comparer avec l'enjeu de "pêcher fin"). Mais il est difficile de faire une jolie couverture sur les milieux, qui permette en même temps de faire plaisir aux annonceurs et aux copains-rédacteurs...

PM a préféré continuer à faire rêver ses lecteurs, plutôt que les amener à réfléchir et à réagir. Je souris d'avance à la pensée de tous ces lecteurs qui vont essayer l'an prochain de prendre de gros poissons en pêchant avec de petites pointes, et dont le rêve prendra fin avec une belle casse. Je souris mais je les plains. Et je plains l'équipe de PM de ne pas avoir saisi cette occasion de goûter à la satisfaction d'avoir été à la hauteur des missions de la presse. D'autant que cela montre qu'ils sont en rupture avec leurs lecteurs, de plus en plus préoccupés par l'évolution de l'environnement et les menaces qui pèsent sur leur pêche.

Cela dit, et contrairement à nombre de mes camarades, je persiste à considérer que Pêche Mouche est une revue de qualité, dont la lecture peut apporter beaucoup à un débutant. Je l'achète depuis mes débuts à la mouche il y a quatre ans et viens même de m'y abonner. Car malgré les défauts évoqués ci-dessous (et quelques autres !), je trouve que c'est une sorte d'encyclopédie vivante des dernières techniques de pêche et de montage.

Même lorsque WikiMouche (http://wiki.mouche-fr.com) aura atteint sa vitesse de croisière et sera devenu la référence en matière de connaissances sur la pêche à la mouche (on peut toujours rêver !), il lui manquera toujours cette part de rêve dont cette presse spécialisée s'est fait une spécialité.

Mais comme cette part de rêve s'accompagne immanquablement d'une part de frustration, je me demande s'il faut vraiment le regretter.

Hervé
(j'assume d'autant plus la responsabilité de ces lignes que j'ai moi aussi travaillé dans la presse spécialisée - mais pas halieutique !)

Une intéressante discussion sur mouche-fr creuse la question de la pêche avec des pointes fines... et s'interroge sur le lieu où a été réalisé ce reportage : http://www.mouche-fr.com/forum/viewtopic.php?t=5225&postdays=0&postorder=asc&start=0 )

PS : Tous dans le même sac ? Pas forcément, mais j'ai été très déçu également de voir que quand Pêches Sportives accorde de la place à ses lecteurs (nouvelle rubrique dans son dernier numéro), ce n'est que pour publier une série de photos de grosses prises. C'est donc à cela que se résument les pêcheurs à la mouche pour ce magazine par ailleurs fort respectable ?

16.11.05

Le réservoir inconnu (1) - Pas facile, mais bonne pêche

J'ai promis à JC un petit compte-rendu et des photos. Je suis carrément crevé aujourd'hui après cette journée debout et à tourner autour de cette botasse, mais il faut bien faire un geste pour ce pauvre père qui est resté au chevet de sa fille malade (euh, tombée malade car il l'avait emmenée dans le froid pour aller à la pêche !!!). Bon, je ne me moque pas, car je sais que je pourrais en faire autant.

Et puis j'aurais bien aimé qu'il soit avec moi, le JC : une après-midi seul au réservoir c'est moins drôle qu'entre amis : la convivialité est tout de même l'un des points forts des sorties réservoir.

J'ai tendance à assimiler les réservoir à des bordels : on paye pour son plaisir, ça ressemble à de l'amour mais ça n'en est pas, c'est juste du sexe - ce qui en soi n'est déjà pas si mal ! Bref les arc-en-ciel sont des "truites de joie". En effet leur taille est là uniquement pour le plaisir du pêcheur. Mais franchement, il n'y a pas photo entre une fario de 35 prise en rivière et une arc de réservoir, même de 50.

Entre autres choses, il n'y a pas la même tension : lorsque j'ai cassé hier sur un beau poisson, à vrai dire cela ne m'a fait ni chaud ni froid - mis à part que je perdais une nymphe qui venait de prouver une grande efficacité puisqu'elle avait pris au premier lancer ! Et pour cause : je savais que j'aurais encore plein d'occasions de prendre du poisson. Tandis qu'en rivière, ces plaisir sont d'autant plus précieux qu'ils sont rares.

Je pourrais encore épiloguer longtemps (peut-être dans une prochaine newsletter), mais c'était tout de même une journée très sympa, surtout après cette période de disette. Matin frais et brumeux puis après-midi dégagée et sans vent, comme la météo l'avait annoncé. JM et Cédric étaient donc là le matin, dès 8h alors que je n'arrivai qu'à 9h30 passées.

Cette botasse-là est une véritable bassine rectangulaire. Les quelques arbustes qui la bordent sont victimes cette année de castors. Résultat : les truites se postent de préférence à proximité des branches immergées.J'ai demandé conseil à Cédric pour la double-traction lorsque je l'ai vu s'y mettre. Après m'avoir regardé faire, il m'a donné deux conseils qui ont été immédiatement efficaces : d'une part avoir un mouvement plus ample du bras gauche (ma traction était trop petite) et d'autre part de sortir de la soie à l'avance. A garder en tête pour d'autres fois.

Concernant la pêche elle-même, je m'en tire avec une demi-douzaine de poissons, répartis sur toute la journée. Tous en NAV près du bord (d'autant que l'eau était assez trouble), sauf un en nymphe au fil et le dernier en sèche, quelques minutes avant la tombée de la nuit. Des arcs de 40-50 cm assez combatives. Dommage, j'aurais bien aimé utiliser une expression très imagée lue récemment sur mouche-fr, de Makro je crois : "elle a combattu comme une petite serpillère" !

Pour une fois, j'ai utilisé les mouches montées pour cette occasion. Et bien m'en a pris ! En NAV la moitié des prises ont été faites sur des Johnnies (au fait Cédric m'a dit qu'il fallait que je raccourcisse les "ailes" et que je les fournisse plus). L'une avec bille laiton et l'autre sans. Et les autres sur une "nymphe des Fontaines" de Cédric ainsi que sur un chiro epoxy rouge (la seule nymphe que je n'avais pas montée).

Et puis, comme Monsieur Jourdain, j'ai fait de la nymphe au fil sans le savoir : je lance ma nymphe vers une truite qui ne la prend pas, mais comme un autre poisson plus profond la suit je laisse ma nymphe... mais en raison de la profondeur je ne peux pas voir si le poisson prend. Et là je vois mon fil qui flotte en surface et pris d'une soudaine inspiration je le regarde... et le vois disparaître d'un coup. Je ferre : pendue ! Je venais de réinventer la roue :-)

La nymphe en question était une brassie, que j'avais montée parce qu'il me restait un fil de cuivre au bout d'une séance de montage. A vrai dire je n'y croyais pas particulièrement, d'abord parce que personne ne m'avait jamais recommandé cette nymphe mais aussi parce que j'avais l'impression de l'avoir montée sur un hameçon un peu gros pour le diamètre de mon cuivre. La preuve que non !

J'avais donc suivi les conseils du Hut pour la Johnny Walker, ainsi que pour la pointe en fluoro - difficile de dire cependant comment cela aurait marché avec une pointe en nylon classique.

C'est à Philippe aussi que je dois ma dernière truite : c'est un chiro noir en phoque que j'ai utilisé à la tombée de la nuit : il faisait trop sombre pour continuer en NAV, et je m'étais trouvé un petit coin où stationnaient une demi-douzaine de truites. Aucune ne gobait, ou très très rarement. J'ai donc monté mon petit chiro (monté sur un h. 18) et l'ai lancé au milieu de la troupe. L'une d'entre elles, qui arivait, est venue la prendre en surface.

Pour la peine, j'ai regretté de ne pas être passé plus tôt en sèche ! Moralité j'ai fini au clair de lune en pêchant les mini-gobages de blancs. J'en ai sorti un de 5 cm, une petite vandoise je pense :-)

En revanche, aucune prise au streamer - j'en reparlerai. Intéressant tout de même, avec les conseils de Cédric j'ai bien gagné en distance.

Quelles leçons j'en tire ? D'abord, progrès en NAV : je suis bien plus à l'aise que l'an dernier (où je n'avais pris qu'un seul poisson). J'ai essentiellement pratiqué l'arbalète, où ma précision est plus grande qu'en fouettant. Je me is maintenant que j'aurais peut-être dû changer ma pointe en cours de journée : à la fin elle me semblait moins translucide. Il faut que je vérifie.

A part ça, échecs répétés sur les poissons statiques : mes prises étaient systématiquement des poissons qui se déplaçaient. Bref je reste sur une question : que peut-on faire sur ces poissons qui stationnent ? Si vous avez une suggestion, merci de laisser un commentaire à ce texte.

14.11.05

Préparation d'une sortie réservoir





Le plus compliqué, c'est bien sûr de trouver un jour libre en dehors du week-end - trop de monde en réservoir le week-end, donc des poissons très/trop sollicités... Justement, il me restait un petit jour de congé en réserve et j'ai réussi à le glisser dans la semaine précédant le bouclage de 36000. Pour la peine, ça va être un peu speed, mais je devrais m'en sortir.

Ca, c'était la partie simple. Le plus dur a été de trouver un jour où Fabienne n'était pas prise, et c'est tombé sur ce mardi. Reste une inconnue : pourvu qu'Alice ne tombe pas malade. C'est la mésaventure qui vient d'arriver à JC. Or Alice déjà malade la semaine dernière et un peu patraque ce week-end toussait pas mal ce matin à l'école.

Autres préparatifs : craignant que la soie de ma 9 pieds ne soit tirbouchonnée d'être restée inactive depuis la fermeture, je lui ai fait une séance d'étirements mercredi dernier.

Hier soir, j'ai monté ma nouvelle soie plongeante sur une des deux bobines de mon nouveau moulin - après avoir acheté du backing chez Décathlon.

Ce midi, je me suis monté un bdl Miramont pour cette soie.

Samedi, je suis passé au PDLC pour acheter deux boobies (pour cette plongeante) et une petite bobine de fluoro car Philippe m'a dit lors de notre récent déjeuner que l'utilisation de ce nylon avait fait une grosse différence lors de sa sortie à Barouchat.

Samedi soir, grosse séance de montage pour avoir quelques Johnnies et chiros noirs (là encore recommandés par le Hut). Et deux des Cédrigamarres qui sont si efficaces aux Fontaines ('tain, c'est vraiment trop cher là-bas!). J'aurais bien monté le gamarre qui m'avait valu ma seule prise dans ce réservoir l'an dernier, mais il est compliqué et je n'ai pas eu le temps. Quelques jours avant, j'avais monté deux ou trois petites choses en vitesse, pendant que les filles jouaient.



J'ai chargé les piles pour l'appareil photo, vérifié mes réserves de bouffe rapide (barres céréales régime + bière sans alcool + tablette de chocolat). Je compte préparer mes affaires (les boites en particulier car c'est un peu le bordel ces derniers temps) ce soir. Demain matin, je pose les filles à l'école et je file, direction "le-réservoir-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom".

Si Alice va bien...

12.11.05

Rhône au canal MJ (1) - Rares gobages

Belle et douce après-midi avec Jean-Marc. Avant de descendre à l'eau nous avons fait un peu de repèrage depuis le pont. Nous avons vu de beaux barbeaux en-dessous et j'ai repèré un gros chevesne qui patrouillait à proximité de la bordure. Mais pas de gobages malgré un temps doux et une rivière bien plate. En tous cas je constate avec plaisir que j'ai fait de gros progrès en matière de repérage de poissons - mais je partais de loin ! Et je sais que la route est encore longue. Mais c'est encourageant.

Pendant que JM essaye les barbeaux en nymphe, je tente mon coup en remontant la bordure, également avec une nymphe. Rien ni pour l'un ni pour l'autre, mais je suis tout de même heureux de me retrouver dans l'eau et d'observer ce qui s'y passe : plein de petits poissons (vairons ?), parfois de tout petits chevesnes.

Nous finissons avec une sèche, malgré l'absence d'activité en surface. Juste pour le plaisir de fouetter. Nous ne sommes ni l'un ni l'autre des nympheurs naturels, même si je commence à voir l'intérêt et l'attrait de cette technique.

Evidemment, ce n'est qu'une fois remontés que les gobages apparaissent - à la tombée du jour. Pleine eau : ça doit être des ombres. Bah, ça sera pour une autre fois.

Frustré de pêche

Philippe me faisait remarquer que mon blog n'avait pas beaucoup bougé ces temps-ci. C'est vrai que je n'avais pas de sorties à raconter et que j'ai un peu mis de côté les états d'âmes du drogué de palm.

Pour autant, il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à la palm. D'abord parce que je passe pas mal de temps sur mouche-fr, à lire et répondre. Depuis une semaine j'ai un peu laissé le wiki de côté, mais là encore j'y ai consacré pas mal de temps (ne serait-ce que pour les échanges privés avec MH !). Et puis il y a toujours quelques achats, préparation de matos, etc.

Mais j'ai l'impression que tout en étant toujours dans la passion je suis sorti un peu de l'obsession. Peut-être tout simplement parce que ma vie est plus équilibrée en ce moment, tout simplement.

En revanche, pas grand-chose côté montage de mouche : j'ai l'impression que je suis motivé essentiellement par la perspective de pêcher. D'ailleurs j'ai ressorti l'étau en prévision de la sortie réservoir de la semaine prochaine.

Evidemment, ce n'est pas par choix que je n'avais pas pêché ces derniers temps. Mais une série de week-ends pris par le boulot et/ou des obligations diverses m'a retiré toute possibilité (alors que je voyais les copains s'organiser des sorties réservoir sympas) : comme Fabienne avait besoin d'un peu de repos après des semaines très prenantes, je ne pouvais pas la laisser s'occuper seule des filles. J'ai tout juste pu passer quelques heures au Parc de Miribel-Jonage pour tenter de repérer un coin à carnassiers.

Mon meeting d'automne ;-)

Pas de meeting d'automne pour moi cette année. Dommage, car comme toujours c'était très sympa selon les différents compte-rendus - avec un bon équilibre anciens-nouveaux, contrairement au meeting de Lozère qui pèchait de ce côté-là (côté poissons aussi, en tous cas pour moi !).

Mais je me suis rattrapé cette semaine : déjeuner mardi midi avec JC, déjeuner jeudi midi avec Philippe et enfin vendredi aprem une petite sortie Rhône avec Jean-Marc.

Et surtout, la perspective d'une sortie réservoir mardi si le temps le permet :-)

5.11.05

Miribel-Jonage 1 et 2 : mchr ch crnss

J'explicite le titre de cette petite annonce: Moucheur cherche carnassiers.

Tout commence avec une promenade au Parc de Miribel-Jonage avec la petite famille. D'abord, j'avise un pêcheur au leurre souple. Je vais donc l'interroger, en démarrant avec la formule magique que j'utilise toujours dans ce cas-là : "Alors, ça donne un peu ?" Je suppose que même les franc-maçons n'ont pas de formule plus efficace pour savoir qui fait partie ou non de cette société discrète !

Donc la conversation s'engage, et il me dit qu'il pêche le brochet. Mais sans en avoir encore pris là. Bref juste des on-dits. Rencontre nettement plus intéressante lorsque nous prenons en stop un pêcheur qui était loin de la voiture. Il venait de prendre deux belles perches, et pour me remercier de l'avoir ramené, m'a indiqué un coin.

Le problème, c'est que je suis retourné deux fois au parc... et pas moyen de trouver le coin en question : les indications démarraient avec un vieux portail en fer - ou un vieux portail vert (ma mémoire me fait défaut) que je ne réussis pas à trouver :-(

Heureusement, un Gobeur avec qui j'ai un peu discuté à propos d'étangs deans les Dombes m'a indiqué deux coins dans le Parc. Mais pas encore eu le temps d'essayer. L'avantage avec le parc, c'est que c'est à une dizaine de minutes de la maison.